Forró à Avignon
Par corsario, lundi 14 novembre 2005 à 12:45 :: Et pendant ce temps en province... :: #41 :: rss
Tous les mardis on danse le forró à Avignon...
Voici le témoignage de notre charmante correspondante permanente à Avignon, Candella, salsera depuis longtemps et nouvelle forrozeira très motivée
Forró
à Avignon Et oui, vous avez bien lu, il y a du forró
à Avignon,
depuis l'année dernière même ! Un prof
de capoeira brésilien, le contra-mestre Cobrinha, donne des
cours de forró les mardis de 19 h à 20 h dans la salle de La
condition
des soies. Ensuite rendez-vous est à 22h,
à l'Electro, un bar branché
qui se trouve dans la rue Carnot, dans la vieille ville (ici
on dit Intra
Muros car la ville est fermée par des remparts). Sur
place le barman nous accueille hyper chaleureusement, et nous conduit
au fond
du bar, où on avait poussé les tables pour
dégager un bel espace dédié
à la
danse, avec un parquet en bois même : waouw!!!... et
déjà dans mes
oreilles résonne "minha heroïna,
minha heroïna...." : ça
commence bien c'est mon morceau
préféré en ce moment.... super! J'ai
le coeur
qui va exploser tellement je suis contente! Aussitôt
Cobrinha vient se présenter, me claque une bise
bien chaleureuse, et nous
voilà en piste. Qui sommes nous ? Et bien
les petits curieux comme moi,
les joyeux drilles brésiliens, les
initiés et amoureux de la culture
brésilienne ... et même ceux qui
étaient là par hasard. Et là hop,
petite initiation
en ligne au forró, Cobrinha en tête: on le suit
donc sur les différents pas de
base, sur différentes rythmiques, c'est très bien
! Comme ça on se met
dans l'ambiance, et en plus on fait connaissance. Puis
la
soirée commence, et là ... je me sens toute
intimidée d'un coup, à me dire "aaaah
là là, mais qu'est-ce que je viens faire ici,
toute seule, où je ne connais
personne?". C'est
à ce moment-là que Cobrinha
(belle intuition) m'invite à danser....
ouf ... je commence à me
sentir bien mieux sur la piste que vissée sur mon
tabouret ! J'ai
l'air de suivre, alors il lance quelques passes, il a l'air content
(moi aussi
d'ailleurs) : il complique un peu le truc,
ouverture, il me fait
tourner, virevolter, reprise, je me laisse porter, je ferme les
yeux ...
Et puis la musique s'arrête, j'ai des myriades
d'étoiles plein les yeux, un
grand sourire, lui aussi, on rigole ... puis il part inviter une autre
fille...
arf ... je trouve les morceaux trop courts! Retour
au tabouret donc, retour de la timidité aussi, il y a bien
un gars juste à côté
de moi que j'inviterais bien, mais heu j'ose pas....Et puis
pourquoi il
vient pas m'inviter lui, je suis invisible?! Houlà ... je
décide que je
ne partirai pas tant que je n'aurai pas
invité ce capoeiriste.... ! Trois
chansons plus tard, grande inspiration pulmonaire ... ahem, je me
lance, j'y
vais, je le fais, je l'invite !!! D'une toute petite
voix je lui
demande "heu, je peux t'inviter"?... Le temps
semble
suspendu, je n'entends plus la musique.... il a l'air
d'hésiter, houlà, houlà
mais où est mon sourire ravageur ??? ..... help, help ! Puis
au
bout de ce qui m'a semblé être une
éternité, il se lève, me prend la
main, et
nous voilà en piste à danser forró,
(en fait il était encore plus intimidé que
moi....), nos visages un peu crispés au début
s'illuminent d'un sourire au fur
et à mesure, on n’excelle pas mais on
s'amuse bien ! Et, c'est promis, on
re-dansera ensemble la prochaine fois. Au
final, une ambiance populaire, décontractée,
dépaysante, chaleureuse,
l'accordéon, mmmmh l'accordéon, les gens qui
reprennent en coeur O Karaiva, de
la pure ambiance, il y a du coeur dans ces soirées, je
voulais vous le raconter !
Oui, ça c'est forró, et c'est chez moi
aussi !
Candella,
correspondante permanente de Forró pra xamegar à Avignon
Commentaires
1. Le lundi 14 novembre 2005 à 18:31, par Gula
2. Le lundi 14 novembre 2005 à 20:00, par Coruja
3. Le mardi 15 novembre 2005 à 21:06, par Candella
4. Le mardi 15 novembre 2005 à 23:43, par quinha
5. Le mercredi 16 novembre 2005 à 11:08, par Corsario
6. Le dimanche 30 septembre 2012 à 20:04, par christine
7. Le mercredi 16 janvier 2013 à 15:52, par Emilie Gasia
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